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affiche Catacombes

Catacombes

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Un film de John Erick Dowdle ,
Avec Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge,

Genre : Horreur
Durée : 1h33
États-Unis

En Bref

Scarlett est une spécialiste des mondes antiques, archi blindée de diplômes, elle en remontrait à plus d’un. Pendant que ses copines couraient le beau gosse, elle trimait comme une malade ou couchait avec les profs pour arriver à ce niveau aussi vite. Nous la retrouvons en Iran, cachée par un voile qui la dissimule aux yeux des fanatiques, caméra à la main si, si… elle descend au cœur de grottes mystiques pour en deux coups de cuiller fouiller les petits nonos. Elle ramène, oh miracle, une statue et une tablette que son papounet mort cherchait depuis des années.

Le tout est filmé en caméra atteinte de la maladie de Parkinson principe du Found Footage. Ce n’est que le début du toboggan russe, ça va remuer dans l’estomac, manger léger avant la séance est plus que conseillé. Fin de la parenthèse nous sommes dans un film où l’alchimie et le mystère sont le cœur du récit. L’Indiana Jones en jupon, malgré tout son savoir, ne peut pas traduire la tablette. Abracadabra… elle retrouve à Paris un copain aussi juvénile qui sait lire parfaitement le sumérien ancien. Il faut descendre dans les catacombes de la capitale pour résoudre l’énigme et, je vous le donne en mille, trouver l’immortalité ! Pourquoi les Catacombes me demanderez-vous ?


Faudrait un peu suivre, je ne vais pas me fatiguer à répéter pour les absents. Le secret est alchimique, alchimie égale Nicolas Flammel, la Tour Saint Jacques et sa tombe perdue sous les pavés à la place de la plage. Un mystérieux fantôme à deux  balles lui dit d’une voix sombre de revenant « va voir Papillon. » Elle n’a pas encore fumé de l’herbe qui fait voir des champs de fleurs et des papillons. Le type connaît les catacombes comme sa poche et accepte de l’emmener contre une part du trésor au bout de sa quête. Ils ignorent ce qui les attend sous terre, la peur et la mort rôdent, car les secrets de l’alchimie ne se livrent pas facilement !

 Sur le bon principe du Found Footage voir Projet Blair Wicth ! Le film accumule les invraisemblances et le paranormal à deux balles comme les vieux souvenirs au marché aux puces. Commençons par la caméra, le Found Footage se traduit par caméra trouvée. Les images prises par de multiples caméras demeurent visibles à tout moment par l’opération du Saint-Esprit sans doute. Je vous passe la danse de saint gui qui les anime une fois dans les catacombes, pour dissimuler les faux raccords et vous donner la nausée. Les invraisemblances se retrouvent à tous les niveaux, dans la narration, à chaque impasse la bonne fée donne un coup de baguette magique et hop ça repart. Les dialogues touchent au sublime, à ce niveau c'est de l'art ! Ce n’est pas du pléonasme, de la redondance, des lapalissades, il faudrait un nouveau nom pour des formules qui sabotent à ce point l'intrigue et dévoilent tout. Le scénario s’inspire sans remords d’Indiana Jones pour la fille qui veut réussir là où papa à échoué.

Nous rajouterons dans le mauvais jeu de cartes, the Descent pour la claustrophobie, Le manoir de Paris pour le prix du plus mauvais acteur arrivant comme un cheveu sur la soupe, mort oublié par ce salaud de papillon. Il porte un nom prédestiné, la Taupe, ça ne s’invente pas ! Et là on nous refait un coup de Zombie avec hurlements et morsures. Ce n’est pas fini, nous pourrions citer Harry Potter pour les pouvoirs magiques. Et oui, elle se récupère celui de la guérison. Elle le possédait en elle et ne le savait pas, tiens donc ! Un premier coup, grâce à la pierre elle sauve deux de ses compagnons. Coup suivant, ça ne marche plus pendant que son copain se vide de son sang. Elle refait le voyage à l’envers pour comprendre que tout ceci était inutile : elle possède le don en elle, elle est une guérisseuse…

Voilà un exemple de ce qui vous attend avec des « attention, faut pas aller par là, c’est dangereux. » Qu'est-ce qu’ils font, je vous le donne en mille… Le paranormal, l’alchimie et la quête de la pierre philosophale, censé être le cœur du mystère, relèvent de la pochette surprise. Les élucubrations à deux sous loin de la tradition de Nicolas Flammel en feront rire plus d’un.  Très vite, il ne reste plus rien à sauver si, comme moi, vous avez mangé du film d’horreur depuis le biberon. Vous pesterez contre le diable qui vous inflige ce tourment. Sa seule réussite, il gagnera la longue liste des nanars, ces films alimentant les soirées entre copains pour le rire éternel !

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


Catacombes
(As Above, So Below)

Etats-Unis - 2014
Réalisation: John Erick Dowdle
Scénario: Drew Dowdle, John Erick Dowdle
Image: Leo Hinstin
Décor: Eric Viellerobe
Costume: Annie Bloom, Moïra Douguet, Floriane Gaudin
Son: Gautier Isern, Michel Kharat
Montage: Elliot Greenberg
Musique: Keefus Ciancia
Producteur: Patrick Aiello, Drew Dowdle, Thomas Tull, Jon Jashni
Production: Legendary Pictures, Brothers Dowdle

Interprétation: Perdita Weeks (Scarlett), Ben Feldman (George), Edwin Hodge (Benji), François Civil (Papillon), Marion Lambert (Souxie), Ali Marhyar (Zed), Cosme Castro (La Taupe), Hamidreza Javdan (Réza)...

Distributeur: Universal Pictures International France