La guerre fait rage sur Cybertron, la révolte conduite par Optimus Prime est sur le point de perdre la bataille. Il ne reste plus qu’une option, se replier et se préparer à revenir. Dans la fureur des canons, couvert par Optimus, Bumblebee est expédié sur Terre pour préparer le terrain. Sur la petite planète bleue, personne ne se doute des guerres au cœur de l’espace. Charlie aura bientôt dix-huit ans et pourra voler de ses propres ailes, avoir une voiture et des rêves à accomplir plein son coffre. En attendant, c’est une jeune fille qui cherche sa place au soleil, en conflit avec sa famille.
C’est ainsi qu’un jour, dans une décharge, elle récupère une coccinelle jaune qu’elle compte bien refaire à neuf. C’est ainsi que la belle découvre la mécanique vivante quand l’autobot se transforme en Bumblebee. Les objets inanimés ont bien une âme. Peu à peu la mécanique et la jeune fille s’apprivoisent animées du même besoin de trouver leur place au soleil. Tout se complique quand les Autobots débarquent pour mettre un point final à la mission de Bumblebee. La première bataille hors de la galaxie des Autobots commence et l’issue n’est pas forcément celle que l’on pense.
Après Kubo et l’armure magique, son premier long métrage, Travis Knight confirme sa capacité à réaliser des blockbusters pleins d’émotion. Il réussit la magie du conte, du film initiatique et d’action tout cela en complète harmonie. Bumblebee est d’abord la rencontre improbable de deux personnages, l’un mécanique et l’autre humain. Ils devront trouver leur place au sein du monde. Pour Charlie, c’est aussi celle au sein de cette famille recomposée. Elle ne sait plus qui elle est. Plus mature, elle passe son temps à retaper la corvette de son père mort. C’est une jeune fille perdue en quête du sens de la vie et d’un avenir qu’elle croit saisir à pleines mains avec sa majorité.
Bumblebee, lui, cherche un lieu d’accueil pour son peuple exilé de sa planète par des tyrans. Après un épilogue de fureur et de chaos, le film prend des allures de long métrage sur les teenagers en crise. Il lorgne sans difficulté vers le conte entre la belle et la mécanique. Ils répondent oui à la phrase du poète Lamartine. « Objets inanimés, avez-vous donc une âme — qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?... » Toute cette partie est un moment d’émotion et de sensibilité avec un brin d’humour grâce aux deux jeunes acteurs. Dans sa dernière partie, Bumblebee se transforme en film d’action maitrisé avec ses séquences sensationnelles.
C’est en étoffant ses personnages et en leur donnant la place pour exister et se construire que Travis Knight réalise ce tour de force. Il avait déjà réussi cette alchimie difficile dans Kubo et l’armure magique. Le tout est emballé dans l’esprit des années quatre-vingt, période de naissance des jouets Mattel, avec une bande-son d’époque. On pourra voir un clin d’œil à E.T. et aux films de gros muscles avec le rôle de l’agent Burns, ainsi qu’une allusion aux jeunes adultes en crise chers au cinéma des années 80. Ce qui en fait le meilleur épisode de la saga, il mélange à la fois l’émotion et l’action dans une danse parfaite.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original et français : Bumblebee
Réalisation : Travis Knight
Scénario : Christina Hodson
Direction artistique : Sean Haworth
Décors : Gustaf Aspegren, Richard Bloom, A. Todd Holland, Sebastian Schroeder et Maya Shimoguchi
Costumes : Dayna Pink
Photographie : Enrique Chediak
Montage : Paul Rubell
Musique : Dario Marianelli
Production : Michael Bay, Stephen Davis, Tom DeSanto et Lorenzo di Bonaventura
Producteurs exécutifs : Chris Brigham, Brian Goldner, Mark Vahradian et Steven Spielberg
Sociétés de production : Di Bonaventura Pictures, Allspark Pictures et Laika
Société de distribution : Paramount Pictures (États-Unis et France)
Budget : 128 000 000 de dollars[réf. nécessaire]
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Genres : action, science-fiction
Dates de sortie : 26 décembre 2018
Distribution
Humains
Hailee Steinfeld : Charlie Watson
Jorde Lenderborg Jr : Memo
John Cena (VF : David Krüger) : Agent Jack Burns
John Ortiz (VF : Jérôme Wiggins) : Dr. Powell
Pamela Adlon (VF : Marie Vincent) : Sally Watson
Len Cariou : Oncle Hank
Jason Drucker : Otis Watson
Stephen Schneider : Ron
Ricardo Hoyos : Trip Summers
Gracie Dzienny : Tina
Transformers
Dylan O’Brien : Bumblebee
Peter Cullen (VF : Jacques Frantz) : Optimus Prime
David Sobolov : Blitzwing
Angela Bassett (VF : Emy Ltr) : Shatter
Justin Theroux (VF : Darko Bozovic) : Dropkick
Grey Griffin : Arcee
Jess Harnell : Barricade1
Andrew Morgado : Cliffjumper
Steve Blum : Wheeljack
Kirk Baily : Brawn, Seekers (Starscream, Skywarp, Thundercracker & Dirge)
Dennis Singletary : Ratchet
Jon Bailey : Soundwave, Shockwave
Ironhide
Ravage