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affiche Bon rétablissement

Bon rétablissement

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Un film de Jean Becker ,
Avec Gérard Lanvin, Fred Testot, Jean-Pierre Darroussin,

Genre : Comédie
Durée : 1h31
France

En Bref

Pierre, misanthrope avec le temps, se retrouve, suite à un concours de circonstances, cloué sur un lit d’hôpital.  Un nombre d’emmerdeurs de première vient, de son point de vue, lui pourrir la vie. Sans mémoire des derniers évènements, le vieil homme ne se souvient pas des raisons l’amenant chez les blouses blanches. Passe dans sa chambre un flic menant l’enquête sur son plongeon dans la Seine. Il est en manque de figure paternelle qu’il retrouve dans ce type intubé, respirant comme son vrai père au dernier souffle. Son frère nous en livre plus sur le bonhomme. Il doit la vie à Camille, un étudiant se prostituant pour payer ses études. Le môme n’hésite pas à plonger pour sauver le vieux ronchon. Bonne âme, Pierre le traite en s’appuyant sur la vague des idées reçues. Une jeune fille un peu boulotte tente de squatter son PC pour surfer sur Facebook. Vous rajoutez les infirmières, le kiné joyeux, un médecin bourru et  quelques autres passants qui perturbent le silence et la retraite du pépère. Heureusement, il reste son copain de picole revenu de Bretagne avec un petit blanc qui se laisse faire, comme une blonde tapineuse. Quel effet aura l’hôpital et ce retour chez les vivants sur un type qui déteste l’humanité et peut-être une partie de lui même.


« Fracassé par hasard, immergé dans la Seine, sauvé par un tapin et des éboueurs… mon destin est un vrai bonheur »

 Ce dernier opus, regard sur les gens ordinaires face à la difficulté de vivre, ne nous convainc guère et paraît largement en dessous de ce que donne habituellement le réalisateur. Est-ce la fatigue, l’épuisement des sujets, le lieu clos, loin de la campagne et de l’espace naturel où il semble plutôt à l’aise ? Allez savoir, nous avons l’impression de le perdre en cours de route. Il nous propose une comédie banale, sans grande vigueur, malade au départ que les médecins ne peuvent sauver. Nous appréhendons tout ce qui le passionne dans le sujet et le cas de ce type détestant l’humanité. Cloué sur son lit, il ne peut plus la fuir et doit l’affronter ou la comprendre. Il jette aussi un regard sur sa condition par la même occasion. C’est le voyage initiatique d’un homme qui perd le goût de tout et le retrouve au contact de ces petites fractures de vie.

Elles lui rappellent qu’il n’est pas le seul à souffrir et à s’en sortir. La galerie de personnages ne décolle jamais, s’amuse des images d’Épinal, le jeune prostitué, le flic en mal de père, la fiancée perdue ou même le frère restent sans relief. Les comédiens jouent leur partition correctement, sans conviction, juste le minimum pour ne pas sombrer. Le film devient banal et très vite, le cas de ce type revenu d’entre les morts finit de nous passionner. Pas moyen de s’échapper dans l’espace du marais ou la friche des champs alentour. Pourtant, le précédent roman de Marie-Sabine Roger La tête en friche donnait un bon film avec Gisèle Casadesus et Gérard Depardieu. Le roman Bon rétablissement  contient toutes les thématiques de l’auteur, et les gueules qu’il affectionne. Le problème vient du lieu fermé, Becker aime l’espace, la nature, la campagne. Cet univers ne lui convient peut-être pas, tout simplement. Il reste un téléfilm du samedi soir quand plus rien ne va et que le temps vire à l’orage.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


•  Réalisation: Jean Becker

•  Scénario: Jean Becker, Jean-Loup Dabadie, Marie-Sabine Roger

 •  Image: Jean-Claude Larrieu

•  Décor: Thérèse Ripaud

•  Costume: Annie Perier

•  Montage: Franck Nakache, Jacques Witta

•  Musique: Nathaniel Mechaly

•  Producteur: Louis Becker

•  Interprétation:

Gérard Lanvin (Pierre),

Fred Testot (Maxime),

Jean-Pierre Darroussin (Hervé),

 Swann Arlaud (Camille),

Claudia Tagbo (Myriam),

Anne-Sophie Lapix (Florence),

Philippe Rebbot (Thierry),

Mona Jabeur (Maëva)

Daniel Guichard  (Serge)

 •  Distributeur: SND

•  Durée: 1h21