La ville noire rongée par le crime, nouvelle Sodome, attend son justicier. Dans l’ombre, sur les hauts sommets, un jeune homme croise son destin. L’assassinat de ses parents hante le jeune Bruce Wayne depuis toujours. Il erre dans le monde et finit par se perdre dans les ombres. C’est ici qu’Henri Ducard repêche l’âme tourmentée pour la conduire vers sa destinée. C’est au sommet du monde, dans un temple particulier, que Bruce Wayne plante la graine de Batman. Il s’émancipe de ses formateurs, refusant leur choix d’une justice qui effacerait Gotham de la carte. De retour dans la cité, il doit faire des choix, affronter la peur et le crime en pleine expansion. C’est dans le chaos que s’achève la mutation. Dans un affrontement final, Batman se retrouve confronté à ses propres convictions. C’est l’incarnation du mal, surgie de son passé, qu’il affronte. Il doit vaincre le maitre pour que le jeune disciple trouve le chemin de son âme.
Ce premier volet de la trilogie aux allures de Blade Runner et de Dark City place les personnages d’un échiquier aux pièces tourmentées. L’œuvre de Christopher Nolan pénètre le plus souvent au cœur de notre esprit pour en analyser les rouages. Batman Begins est une longue introspection dans la double identité de Bruce Wayne, Batman. Il nous interroge sur la fabrication du justicier, loin de la vengeance. C’est d’abord, dans la pure tradition des films d’arts martiaux, la quête d’un homme perdu. Il doit trouver le mentor qui transformera ce bois brut en quelque chose de plus grand. C’est la chute au plus profond des ténèbres et la remontée vers la lumière qui ne se fera pas sans sacrifice. Le jeune Bruce Wayne suit l’enseignement de Ra’s Al Ghul. Au bout du chemin, deux idées de la justice s’affrontent. De retour à Gotham, la ville noire hantée par le crime, Bruce Wayne achève sa transformation en fouillant dans son passé.
Dans une ville gangrénée par le crime, aux mains de flics corrompus, il manque un justicier pour éradiquer le mal. Falcone, le mafieux, devra affronter l’ombre noire jaillie de la nuit pour apporter la lumière, Batman. Dans ce premier volet, chaque personnage prend sa place pour un finale explosif. De l’Epouvantail, un ennemi peu connu de Batman, à Gordon le commissaire intègre, chacun joue sa partition. Les combats et confrontations défilent pour aboutir à l’apocalypse qui attend la ville. Le cœur de la trilogie est avant tout dans son examen de l’âme. Dans ce premier volet, c’est Batman et l’éternelle question du bien et du mal. Autour de lui gravite Alfred le majordome, Michael Caine, qui nous offre une excellente prestation de ce Jiminy Cricket, conscience de Batman.
Le commissaire Gordon est admirablement campé par Gary Oldman, personnage qui s’étoffera au cours des épisodes suivants, sans jamais varier. Rachel, l’amie d’enfance, est interprétée par Katie Holmes, devenue procureure. Elle a besoin du justicier pour ramener l’ordre. Cillian Murphy s’amuse dans le double jeu, entre l’Epouvantail et le médecin d’Arkham. Liam Neeson est toujours en phase avec un personnage particulier à découvrir. Christian Bale est remarquable dans Batman et Bruce Wayne, jeu de la double identité et de la quête de la justice et non la vengeance. On est plus dans l’esprit de Frank Miller et Alan Moore et du début voulu par ses créateurs, Bob Kane et Bill Finger.
En effet, Batman était plus sombre et s’inspirait du cinéma expressionniste allemand, Mabuse, M le Maudit, etc. À l’époque, il bouscule la saga et lui redonne une autre direction à la manière de Frank Miller et Alan Moore, apportant un ton plus sombre. Christopher Nolan ouvre la voie à un cinéma plus noir qui, par ricochet, touchera d’autres super héros et d’autres genres.
Patrick Van langhenhoven
Bonus :
"Au coeur du film" : accès aux coulisses pendant le visionnage du film (lecteur compatible "Bonus View" ou "BD Live" nécessaire)
"The Dark Knight IMAX Prologue" : les premières minutes de "The Dark Knight" (HD 1080p - DD 5.1 - 1.78 - VOST)
Parodie : Jimmy Fallon s'incruste dans le film (5'12" - VOST)
"Batman - L'aventure commence" : conception et développement du film, casting du personnage de Batman (14'16" - VOST)
"Former le corps et l'esprit" : la transformation de Christian Bale en Batman (12'49" - VOST)
"La construction de Gotham City" : la création des décors du film (Gotham City, la Batcave, le Manoir de Bruce Wayne...) (12'48" - VOST)
"La cape et le masque" : l'élaboration du nouveau costume (8'18" - VOST)
"Batman - Le Voltigeur" : la Batmobile réinventée (13'40" - VOST)
"Le chemin de la découverte" : regard sur la première semaine de tournage en Islande (14'14" - VOST)
"Sauver Gotham City" : le développement des maquettes et des effets graphiques pour la scène de poursuite en monorail (13'01" - VOST)
"La genèse de Batman" : l'incarnation du Chevalier Noir et les influences du film (14'53" - VOST)
3 galeries d'affiches :
- 9 affiches US
- 14 affiches internationales
- 40 concepts d'affiches
"Dossiers confidentiels" : les secrets de Batman non révélés dans le film (12 fiches - VF)
Discussions autour du scénario avec David S. Goyer (1'57" - VOST)
"Batman en numérique" : test du personnage numérique (1'06" - VOST)
"Batman Begins - Les cascades" (2'29" - VOST)
Bande-annonce (1'13" - VO)
Titre original et français : Batman Begins
Titre québécois : Batman : Le Commencement
Réalisation : Christopher Nolan
Scénario : Christopher Nolan et David S. Goyer, fondé sur une histoire de David S. Goyer, d'après les personnages de DC Comics créés par Bob Kane et Bill Finger
Musique : Hans Zimmer et James Newton Howard (additionnelle : Ramin Djawadi, Lorne Balfe, Martin Tillman, Gavin Greenaway et Mel Wesson)
Direction artistique : Nathan Crowley
Costumes : Lindy Hemming
Photographie : Wally Pfister
Son : Peter Lindsay
Montage : Lee Smith
Production : Emma Thomas, Charles Roven, Larry J. Franco, Benjamin Melniker, Michael E. Uslan et Cheryl A. Tkach
Sociétés de production : Warner Bros., Legendary Pictures, Syncopy, DC Comics et Patalex III Productions
Société de distribution : Warner Bros.
Budget : 150 millions de dollars1
Pays de production : États-Unis et Royaume-Uni
Langues originales : anglais, japonais et mandarin
Format : couleur (Technicolor) — 35 mm (Kodak - Fujifilm) — 2,35:1 (Panavision) — son DTS / SDDS / Dolby Digital
Genres : super-héros, action
Durée : 140 minutes
Dates de sortie : 16 juin 2005
Dates de sortie vidéo:
Distribution
Christian Bale (VF : Philippe Valmont ; VQ : Antoine Durand) : Bruce Wayne / Batman
Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal ; VQ : Vincent Davy) : Alfred Pennyworth
Liam Neeson (VF : Claude Giraud ; VQ : Éric Gaudry) : Henri Ducard / Ra's al Ghul
Katie Holmes (VF : Alexandra Garijo ; VQ : Aline Pinsonneault) : Rachel Dawes
Gary Oldman (VF : Vincent Violette ; VQ : Marc Bellier) : sergent James « Jim » Gordon
Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane ; VQ : Aubert Pallascio) : Lucius Fox
Cillian Murphy (VF : Mathias Kozlowski ; VQ : Daniel Lesourd) : Dr Jonathan Crane / L'Épouvantail
Tom Wilkinson (VF : Philippe Catoire ; VQ : Jean-Marie Moncelet) : Carmine Falcone
Ken Watanabe (VF : Tōru Tanabe ; VQ : Denis Mercier) : le faux Ra's al Ghul
Rutger Hauer (VF : Hervé Bellon ; VQ : Mario Desmarais) : Richard Earle
Mark Boone Junior (VF : Pascal Casanova ; VQ : Pierre Auger) : Arnold Flass
Colin McFarlane (VF : Bruno Henry ; VQ : Pierre Chagnon) : le commissaire Gillian Loeb
Linus Roache (VF : Stéphane Vasseur ; VQ : François Trudel) : Dr Thomas Wayne
Sara Stewart : Martha Wayne
Larry Holden : le procureur Finch
Gerard Murphy : le juge Faden
Gus Lewis (VQ : François-Nicolas Dolan) : Bruce Wayne à 8 ans
Emma Lockhart : Rachel Dawes à 8 ans
Richard Brake : Joe Chill
Tim Booth : Victor Zsasz
Ilyssa Fradin : Barbara Gordon
Rade Šerbedžija : le clochard
John Nolan (VF : Marc Cassot ; VQ : Sylvain Hétu) : Fredericks
Alexandra Bastedo : une invitée à la fête d'anniversaire de Bruce Wayne et qui l'introduit à Ra's-Al-Ghul
Jack Gleeson : l'enfant sur le balcon