Ariane s’apprête à fêter son anniversaire, la robe à fleurs virevolte dans la maison où elle achève les préparatifs d’un beau jour. Le téléphone sonne et un à un, sous des prétextes divers, ses amis, ses enfants, son mari en retard, ne viendront pas. Que nenni, elle décide de prendre le large, de plier bagage et de s’offrir en ce jour propice d’une année en plus, une virée en solitaire. C’est sur le pont où l’on y danse que la balade prend des atours de poésie bucolique, comme Le sous-préfet aux champs de Monsieur Daudet. Une chansonnette et voici les conducteurs transformant le pont suspendu en Fame. À partir de cet instant, le hasard, l’étrange, un petit air de rien s'invitent et transforment la journée d’Ariane et les deux, trois jours suivants en rêve éveillé. Elle se retrouve dans un café perdu sur une petite plage, avec un patron fan de Jean Ferrat, un tordu qui n’est pas avare de bons conseils, un Américain échappé de chez Pagnol. C’est aussi un petit couple amoureux comme elle au premier jour, un chauffeur de taxi grognon, et un gardien ne gardant plus rien. C’est la porte ouverte à la fantaisie, la poésie pour une fin où résonnent encore la chanson et les mots du poète.
Ariane s’apprête à fêter son anniversaire, la robe à fleurs virevolte dans la maison où elle achève les préparatifs d’un beau jour. Le téléphone sonne et un à un, sous des prétextes divers, ses amis, ses enfants, son mari en retard, ne viendront pas. Que nenni, elle décide de prendre le large, de plier bagage et de s’offrir en ce jour propice d’une année en plus, une virée en solitaire. C’est sur le pont où l’on y danse que la balade prend des atours de poésie bucolique, comme Le sous-préfet aux champs de Monsieur Daudet. Une chansonnette et voici les conducteurs transformant le pont suspendu en Fame. À partir de cet instant, le hasard, l’étrange, un petit air de rien s'invitent et transforment la journée d’Ariane et les deux, trois jours suivants en rêve éveillé. Elle se retrouve dans un café perdu sur une petite plage, avec un patron fan de Jean Ferrat, un tordu qui n’est pas avare de bons conseils, un Américain échappé de chez Pagnol. C’est aussi un petit couple amoureux comme elle au premier jour, un chauffeur de taxi grognon, et un gardien ne gardant plus rien. C’est la porte ouverte à la fantaisie, la poésie pour une fin où résonnent encore la chanson et les mots du poète.
Robert Guédiguian, entre deux projets plus lourds, se paye une petite fantaisie bucolique comme dirait le poète, pleine de charme et de tendresse. Ces invités qui ne viennent pas deviennent le prétexte à une promenade dans le Marseille du réalisateur et d’Ariane. Nous comprenons combien ces deux-là ne forment qu’un dans leurs combats, dans leurs mots et leur regard sur le monde. Suivre le fil d’Ariane, c’est suivre celui de Guédiguian hymne à la fraternité, à la lutte des classes, à son cinéma, au spectacle et ses acteurs, au rêve. Au fil d’Ariane débute dans un labyrinthe sans poésie, sans couleur, parabole de notre société. C’est Ariane qui amène la couleur et la vie et le feu d’artifice qui s’ensuit. Il faut juste se laisser porter pour un peu plus d’une heure de bonheur dans un monde de brutes !
Patrick Van Langhenhoven
Titre : Au fil d'Ariane
• Réalisation : Robert Guédiguian
• Scénario : Robert Guédiguian et Serge Valletti
• Photographie : Pierre Milon
• Montage : Bernard Sasia
• Musique : Gotan Project
• Producteur : Robert Guédiguian
• Production : Agat Films & Cie et Chaocorp
• Distribution : Diaphana Distribution
• Pays d'origine : France
• Genre : Film dramatique
• Durée : 100 minutes
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• Distribution
• Ariane Ascaride : Ariane
• Jacques Boudet : Jack
• Jean-Pierre Darroussin : le chauffeur de taxi
• Anaïs Demoustier
• Youssouf Djaoro
• Adrien Jolivet
• Gérard Meylan : Denis
• Lola Naymark