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affiche Ant Man

Ant Man

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Un film de Peyton Reed ,
Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h58
États-Unis

En Bref

Ant Man, nouveau venu de l’univers Marvel Disney, ne partait pas avec toutes les chances de son côté. Je l’avoue, un homme qui rétrécit comme ma chemise, commande aux fourmis, n’emballait pas grand monde. Scott Lang est un type ordinaire, son seul don, s’inviter chez vous pour chaparder l’argenterie. À sa sortie de prison, il est bien décidé à  ce que l’on ne l’y reprenne plus. Il souhaite s’offrir une nouvelle vie, reconquérir l’amour de sa famille et éviter les ennuis.

On ne retrouve pas une vie normale et l’amour de ceux que l’on déçoit en claquant des doigts. Devant tant d’efforts semblant inutiles, Scott est proche de replonger de nouveau dans ses mauvais penchants quand il croise la route du Docteur Hank Pym. Savant de génie père de la nano technologie il propose à Scott d’enfiler le costume d’Ant Man, l’homme pote avec les fourmis. C’est l’occasion de montrer que le méchant garçon peut devenir un défenseur du monde libre.

 Nous pensons à L’aventure intérieure, L’homme qui rétrécit, Chéri j’ai rétréci les gosses. Loin de la démesure des grandes sagas Marvel, le film renoue avec la thématique chère à Stan Lee. C’est le retour de l’homme ordinaire transformé en super héros bien malgré lui,  avec de grands pouvoirs, de grandes responsabilités. Toute la première partie joue avec humour sur un pauvre type qui ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie. La seconde, loin des explosions et menaces de fin du monde, plonge dans la réalité quotidienne d’un  super héros confronté à ses responsabilités et à la maîtrise de son pouvoir. C’est la très bonne surprise de l’été.


Ant Man s’inscrit entre Avengers : L’Ère d’Ultron et Captain America : Civil War. Le héros du grand écran prend quelques libertés avec celui de la bande dessinée. Il passe d’employé de Tony Stark électrotechnicien à cambrioleur professionnel. Il vole Henry Pym pour une noble cause, sauver sa fille Cassandra. Le premier homme fourmi l’autorise à le garder sachant qu’il en fera bon usage. Il intègre l’équipe des quatre fantastiques et des vengeurs par la suite. Peyton Reed transforme l’homme en un type ordinaire, reprenant la formule du héros sorti de la foule ordinaire qui se dépasse. C’est presque la figure de l’antihéros, un type en général rongé par l’alcool, à la frontière du bien et du mal. Rien ne le prédestine à devenir autre chose que l’ombre de l’oubli dans la foule.

Scott se transforme pour la plus belle des causes humaines, retrouver l’amour de sa fille et dans la foulée celui de son ex-femme. Ant Man joue donc sur une première partie, film de rédemption, de gangster ordinaire se transformant en chemin d’initiation. Pym devient la figure du mentor, Yoda dans la guerre des étoiles, Merlin dans la quête du Graal, pour les plus connus. La deuxième partie, le vieux sage, le héros fatigué passe le relais à un autre, lui conférant cette idée d’immortalité. Sous le costume, n’importe qui peut prendre place, c’est ce qu’il représente qui compte. Ce personnage déchu, en bas de la pente, la remonte pour enfin contempler le monde et assumer sa part dans le cycle du temps. Scott est cette âme dissimulée dans l’ombre ignorant sa vraie nature qui est de  briller comme une étoile. Le chemin de la rédemption et de l’apprentissage est long et ardu. Le film ne se prive pas de jouer avec humour sur sa capacité à devenir l’homme fourmi.

C’est toujours en s’appuyant sur sa nature humaine et sa capacité à inventer, à contourner les obstacles qu’il aboutit à la création du héros. Tout l’univers des fourmis, alliées incontournables, créant même une certaine empathie, harmonie, est bien développé. De la même façon, toute la partie miniaturisée est excellente entre la horde de fourmis, celle volante, le monde de la physique quantique ou le quotidien devenant une menace pour un tout petit homme.

 Michael Douglas compose un mentor roublard, dans la lignée de Merlin, Yoda, Miyagi dans Karaté Kid. Il place son apprenti devant des obstacles pouvant paraître insurmontables, rétrécir le costume en courant et passer par le trou d’une serrure. C’est le maitre idéal connaissant son disciple mieux qu’il ne se connaît et qui devine comment transformer la branche morte en un bois précieux. Une fois sa nature découverte, le héros se doit d’affronter le méchant de service. C’est Corey Stoll, Darren Cross mutant en Yellowjacket, l’élève rejeté du maitre alchimiste ou d’art martial. Pas de sacripant tonitruant, mais un type tout en finesse retors à souhait, plus malin qu’on ne pense.

Il rêvait d’être le nouvel Ant-Man et Pym en décide autrement, lui confiant juste les rênes de son entreprise. Loin de la surenchère d’effets spéciaux ou de menace venue de l’espace, de notre inconscient, de notre technologie avide indépendance, Ant Man ramène le combat à plus petit. Ils luttent tous pour une reconnaissance bien plus importante que les pouvoirs. Scott pour l’amour de sa fille comme Pym, Hope la fille d’Henry pour le regard de son père, Darren pour celui de son ancien mentor. Chaque personnage possède au fond de son âme ce besoin. Nous pourrions le rapporter sur la vie avec notre désir de reconnaissance, du père, de la mère, de notre dulcinée, de nos enfants, etc. Ant Man s’appuie sur nos désirs profonds pour les transposer dans l’univers des super héros, et nous offrir un excellent voyage, à suivre.  

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
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Sous-titres :
Edition :


Titre original : Ant-Man

            •            Réalisation : Peyton Reed

            •            Scénario : Adam McKay et Paul Rudd, d'après l'histoire de Edgar Wright et Joe Cornish basée sur les personnages de

                         Stan Lee, Jack Kirby et Larry Lieber

            •            Direction artistique : Justin O'Neal Miller

            •            Décors : Leslie A. Pope

            •            Costumes : Sammy Sheldon Differ

            •            Photographie : Russell Carpenter

            •            Montage : Dan Lebental et Colby Parker Jr.

            •            Musique : Christophe Beck

            •            Production : Kevin Feige ; Brad Winderbaum et Edgar Wright (coproductions) ; Victoria Alonso, Louis D'Esposito,

                         Alan Fine, Michael Grillo et Stan Lee (délégués)

            •            Sociétés de production : Marvel Studios ; Big Talk Productions et Marvel  Entertainment (coproductions)

            •            Société de distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures

            •            Pays d'origine : États-Unis

            •            Langue originale : anglais

            •            Genres : super-héros

            •            Durée : 118 minutes (1h58min)

            •            Dates de sortie :  France 14 juillet 20152

            ◦            Distribution

            •            Paul Rudd (VF : Damien Boisseau) : Scott Lang / Ant-Man

            •            Michael Douglas (VF : Patrick Floersheim) : Dr Henry « Hank » Pym

            •            Evangeline Lilly (VF : Vanina Pradier) : Hope Van Dyne, fille de Hank Pym6

            •            Corey Stoll (VF : Pierre Tessier) : Darren Cross / Yellowjacket6

            •            Hayley Atwell (VF : France Reanrd) : agent Peggy Carter

            •            Michael Peña : Luis

            •            Bobby Cannavale : Paxton

            •            Martin Donovan : Mitchell Carson

            •            Abby Ryder Fortson : Cassandra « Cassie » Lang

            •            Judy Greer (VF : Anne Massoteau) : Peggy Rae Lang

            •            Wood Harris : Gale :

            •            John Slattery : Howard Stark

            •            Anthony Mackie (VF : Jean-Baptiste Anoumon) : Sam Wilson13,14

            •            Gregg Turkington : rôle inconnu

            •            T.I.15 : Dave

            •            Joe Chrest (VF : Mathieu Buscatto) : Frank

            •            Chris Evans (VF : Alexandre Gillet) : Steve Rogers (scène post-générique)

            •            Stan Lee : Le Barman

            •            Sebastian Stan : James « Bucky » Barnes (scène post-générique)