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affiche American Pastoral

American Pastoral

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Un film de Ewan McGregor , Jennifer Connelly, Dakota Fanning,
Avec Jennifer Connelly, Dakota Fanning, Ewan McGregor ,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h48
États-Unis

En Bref

Seymour Levov, dit « le Suédois » représente l’incarnation du rêve américain. Il épouse Dawn, la plus belle fille du comté, Miss Beauté, reprend la ganterie de son père et devient le père d’une charmante jeune fille, Merry. La vie lui sourit. Champion de l’équipe de football américaine de l’école, admiré de tous, il représente le rêve américain dans toute sa splendeur. Quand Nathan Zuckerman devient un écrivain célèbre et revient des années plus tard lors d’une soirée des anciens, il découvre que le rêve a volé en éclats et que c’est la fin d’une Amérique triomphante. L’Eden pour tous n’est plus qu’une vague illusion.

« La vie ne fait pas de cadeau » dit la chanson et le Suédois en sait quelque chose. Elle l’a jeté à terre, laminé, brisé en mille morceaux. Nathan apprend de la bouche du frère de Seymour la triste histoire d’un homme qui avait tout et qui est mort de tristesse, de détresse. Tout bascule quand la petite fille, Merry, devenue grande, se lance dans la lutte active. Ils sont emportés par la guerre du Vietnam et les mouvements révolutionnaires durs passent à l’action. Soulevée comme une tempête par ses convictions, elle fait sauter le bureau de poste de la petite ville. Un mort innocent et la douleur dévore tout sur son passage comme un tsunami.

C’est la descente aux enfers pour Merry, le long chemin de croix de toute une vie. C’est une famille idyllique volant en éclats, un rêve se transformant en cauchemar. Seymour n’abandonnera pas. Il cherchera sa fille jusqu’à son dernier souffle. Il espère que le rêve redevienne réalité, mais il est bien mort avec cette sale guerre et la vie qui ne nous épargne pas.


Pour sa première réalisation, Ewan McGregor adapte le roman de Philip Roth Pastorale américaine, premier volet d’une trilogie, écrit en 1997. Il reçoit en 1998 le prix Pulitzer et se classe parmi les cent meilleurs romans d’Amérique. Il devient rapidement culte de par son sujet, celui de la chute du rêve américain aux portes des années 60. Ewan McGregor, acteur écossais, plus proche du style british cool insiste sur l’aspect familial. L’aspect historique du roman sert uniquement de toile de fond, c’est peut être ce que lui reprocheront certains. Il choisit de ne traiter que l’angle de la famille moyenne assimilé à l’American way of life qui éclate face aux évènements. Comment une petite fille tente de construire son histoire sous le regard de son père et finit par comprendre que c’est impossible.

Elle ne pourra jamais être autre chose que sa fille. Comme le rêve ne pourra jamais être autre chose qu’un rêve. En cela, la scène du baiser dans la voiture est un tournant dans ce complexe d’Electre de Merry. Il annonce la transformation de la jeune fille une fois adulte. Elle bascule dans l’anticonformisme et choisit la voie de la lutte extrême. C’est aussi cette Amérique qui cherche dans les pas de la violence à retrouver le paradis perdu. Merry finit par se consumer et se perdre dans cette voie qui la conduit en enfer. Le Suédois continue à chercher cette fille abandonnée. Sa quête est celle des compagnons du Graal, partis sur les routes pour traquer cette coupe inaccessible. L’un et l’autre ne pourront se retrouver, car le rêve qu’ils représentent est définitivement mort.

Derrière l’aspect happy end de la fin et quelques moments adoucis par rapport au livre, la vision d’Ewan McGregor est peut-être plus subversive qu’il n’y paraît. Il annonce la fin de la famille, celle que le cinéma continue de porter comme un objet précieux mais qui est mort. L’Amérique n’enfantera pas un Nouveau Monde meilleur comme les autres nations. Elle devra faire sa route et trouver sa voie. La famille d’hier ne sera jamais celle de demain. Elle évolue avec les saisons du monde et doit, comme le pays, trouver son propre Graal. Le rêve américain n’est peut-être qu’une utopie. Pour y entrer il faut faire preuve de bonne volonté et comme Perceval dans le château du roi pécheur, se libérer d’un certain poids du monde et faire preuve d’innocence. American Pastoral annonce l’Amérique moderne et la fin du rêve.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


•  Titre original : American Pastoral

    •       Titre français :

    •       Titre québécois :

    •       Réalisation : Ewan McGregor

    •       Scénario : John Romano d'après Pastorale américaine de Philip Roth

    •       Direction artistique : Gregory A. Weimerskirch

    •       Décors : Daniel B. Clancy

    •       Costumes : Lindsay McKay

    •       Photographie : Martin Ruhe

    •       Son :

    •       Montage : Melissa Kent

    •       Musique : Alexandre Desplat

    •       Production : Sidney Kimmel, Gary Lucchesi et Tom Rosenberg

    •       Société(s) de production : Lakeshore Entertainment et Sidney Kimmel Entertainment

    •       Société(s) de distribution : Lionsgate,  Mars Distribution

    •       Budget :

    •       Pays d’origine : États-Unis

    •       Langue originale : Anglais

    •       Format : couleur -

    •       Genre : Film dramatique

    •       Durée : 126 minutes

    •       Dates de sortie :

    ◦        États-Unis : 2016

    ◦        France : 28 décembre 2016

Distribution

     •       Ewan McGregor : Swede Levov

    •       Jennifer Connelly : Dawn Levov

    •       Dakota Fanning : Merry Levov

    •       Peter Riegert : Lou Levov

    •       Rupert Evans : Jerry Levov

    •       Uzo Aduba : Vicky

    •       Molly Parker : Sheila Smith

    •       Valorie Curry : Rita Cohen

    •       Hannah Nordberg : Merry Levov (12 ans)

    •       Julia Silverman : Sylvia Levov

    •       Mark Hildreth : Agent Dolan

    •       Samantha Mathis : Peggy Hamlin

    •       David Strathairn : Nathan Zuckerman

    •       Ocean Nalu James : Merry Levov (8 ans)

    •       David Whalen : Bill Orcutt

    •       Corrie Danieley : Jesse Orcutt

    •       David Case : Russ Hamlin

    •       Max Ivcic : Fils d'Hamlin

    •       Chuck Diamond : Rabbin

    •       Brian Knoebel : Jeune garde

    •       Carter Ellis : Garde

    •       Tommy Lafitte : Freddy

    •       Idolo Zinobile : Harry

    •       Peter Gannon : Officier de police

    •       Emily Peachey : Infirmière à l'hôpital

    •       Jenny Vos : Infirmière au sanatorium

    •       Davion Traylor, Chukky Okobi, Siovhan Christensen, Yannick Hogarth et Justin Lonesome : Démonstrateurs

    •       Steve Ravid, Ron Emanuel et Kathy Emanuel : Hôtes d'accueil à la réunion