Après la Chine, c’est au tour de la Corée du Sud de nous proposer une fresque démesurée, aux genres multiples. Ouverture à la James Bond, avec une Jeep surgissant en pleine époque Goryeo. C’est une plongée dans le passé aux rues dignes d’un des meilleurs films de sabre. Passé cette ouverture, nous sommes plongés au cœur de notre époque, en compagnie d’un robot polymorphe et de son compagnon. Nous passons donc du film historique, imprégné de taoïsme à la pointe de l’épée, à la science-fiction. Ce premier volet démarre dans un maelström tourbillonnant qui ne lâchera plus le spectateur jusqu'à la fin. La caméra semble prise dans une folle escapade pour un festival de plans osés, parfois improbables. Nous sommes à l’aube d’une fresque qui ne cache pas sa volonté de voir grand, nous embarquant dans une saga aux tonalités universelles.
Le mélange d’une science-fiction intergalactique avec ses aliens et ses gardiens à la figure de Tron ne dérange personne. Le mélange suit une narration complexe aux multiples ramifications, annonçant un univers pensé sur la durée. Les scènes d’action s’inscrivent dans la flamboyance des mouvements inspirés par les arts martiaux et le cinéma Kung-fu de la grande époque. Nos gardiens doivent faire face à une menace qui dépasse le cadre de Séoul et pourrait s’étendre au monde. Tous les codes du blockbuster sont en place pour un spectacle démesuré. La partie historique s’inscrit dans les pas du mythe, de héros en quête de personnages divins, immortels, tenant le destin du monde dans leurs mains. Ils sont à la recherche d’un artéfact ouvrant un passage dans le temps. Le bien et le mal s’affrontent dans un combat yin et yang pour la promesse d’une humanité libre et heureuse.
Débarque une guerrière armée d’un flingue, lien entre hier et aujourd’hui, qui fait la différence. N’oublions pas la dernière influence, celle de la pop culture de la fin du XXe siècle, manga, animé asiatique, cinéma de Hong Kong, du Kung-fu à John Woo. La transformation, la mutation est au cœur du film, aussi bien dans son histoire, ses héros, que dans les séquences d’allers-retours entre le présent et le passé. La galerie de personnages déploie de multiples figures issues du mélange de cultures, du magicien taoïste au robot du futur en passant par la guerrière au carrefour des genres, l’Alien, mauvais garçon, et le maitre du temple secret. Les effets spéciaux sont impressionnants, à la hauteur du gigantisme du projet. Ce premier volet nous offre un plaisir de cinéma populaire qui nous manquait depuis longtemps. On se perd parfois dans les retournements de situation multiples mais cela ne nous empêche pas de désirer la suite avec impatience.
Patrick Van Langhenhoven
Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :
Titre original : 외계+인 1부 (Wigyein 1bu)
Titre anglophone : Alienoid
Titre français : Alienoid : Les Protecteurs du futur
Réalisation : Choi Dong-hoon
Scénario : Choi Dong-hoon et Lee Gi-cheol
Musique : Jang Young-gyu
Décors : Ryu Seong-hui et Lee Ha-jun
Costumes : Jo Sang-gyeong
Photographie : Kim Tae-gyeong
Son : Choi Tea-young
Montage : Sin Min-gyeong
Production : Ahn Soo-hyun et Choi Dong-hoon
Société de production : Caper Film
Société de distribution : CJ Entertainment
Budget : 33 milliards wons1
Pays de production : Corée du Sud
Langue originale : coréen
Format : couleur - 2,35:1 - son Dolby Digital/Dolby Atmos
Genres : action, aventure, fantastique, science-fiction
Durée : 142 minutes
Dates de sortie : 28 février 2024 (vidéo) 31 mars et 1 avril 2024
Distribution Ryu Jun-yeol : Moo-reuk
Kim Woo-bin : le gardien
Kim Tae-ri : Lee Ahn
Choi Yoo-ri : Lee Ahn, enfant
So Ji-sub : Moon Do-seok
Yum Jung-ah : Heuk-seol
Jo Woo-jin : Cheong-woon
Kim Eui-sung : Ja-jang
Lee Hanee : Min Gae-in
Shin Jung-geun : le Roi de droite