Le mythe de la Table Ronde inspire les auteurs depuis la nuit des temps ou presque. C’est d’abord un ensemble de sagas orales transmises par les bardes, les Assurancetourix de l’époque. Mythe des origines, de la fondation d’un royaume, elle est aussi un guide pour un souverain sage et un chevalier parfait. Les grandes figures évoluent avec l’époque tout comme ceux qui découvrent le Graal, le Chaudron magique avant sa christianisation. Ainsi Lancelot ou Perceval atteignent le château dans la version celte. Galaad, le plus pur de tous, avec l’ajout d’un siège éjectable à la Table Ronde pour la version chrétienne. De la même manière, Morgane, Morgana pour cette histoire, représente la gardienne de l’île d’Avalon qui recueille Arthur. Elle est aussi, dans la version christianisée, la figure de la sorcière et du chaos.

La plus connue, est celle de Chrétien de Troyes, un clerc à la cour de Champagne. Elle serait une commande de Marie de Champagne, fille d’Aliénor d’Aquitaine et de Louis VII. Le film s’appuie sur cette version en faisant de la Morgana un être emprisonné par Merlin. Dans le panthéon celtique, Morrighan, Morrigu, Morgan ou « Grande Reine » était la déesse de la guerre et de la mort. C’est donc la vie à travers cette bande de jeunes chevaliers affrontant la mort et du chaos. C’est le cœur de notre récit. C’est une libre adaptation qui permet de belles séquences fantastiques avec ces chevaliers surgissant de la nuit, nos cauchemars d’enfant devenus réalité. La dernière séquence nous montre toute cette jeunesse face aux temps anciens, luttant pour survivre.

On peut voir un conflit de générations, l’annonce d’un monde nouveau. On le voit, le mythe d’Arthur, même dans sa variation la plus délirante, contient toujours une part de message universel. C’est aussi l’apprentissage d’un jeune garçon pactisant avec ses ennemis, trouvant le courage en lui et la sagesse nécessaire pour affronter le chemin de la vie. Nous retrouvons ainsi, mélangées, les valeurs de la Table Ronde et de la littérature jeunesse dans une variante sympathique.

 Patrick Van Langhenhoven

Titre original : The Kid Who Would Be King

    Titre français : Alex, le destin d'un roi

    Titre québécois : L'enfant qui voulut être roi

    Réalisation et scénario : Joe Cornish

    Direction artistique : Nigel Evans

    Décors : Marcus Rowland

    Costumes : Jany Temime

    Photographie : Bill Pope

    Montage : Jonathan Amos et Paul Machliss

    Musique : Electric Wave Bureau

    Production : Tim Bevan, Eric Fellner et Nira Park

    Producteurs délégués :James Biddle et Rachael Prior

    Sociétés de production : 20th Century Fox, Big Talk Productions et Working Title Films

    Société de distribution : 20th Century Fox (France, Royaume-Uni)

    Budget : 59 millions de dollars

    Pays d'origine : Royaume-Uni

    Langue originale : anglais

    Format : couleur -

    Genre : aventure, fantastique

    Durée : 120 minutes

    Dates de sortie1 : 10 avril 2019

 Distribution

    Louis Ashbourne Serkis : Alexander « Alex » Elliot

    Dean Chaumoo : Bedders

    Tom Taylor : Lance

    Rhianna Dorris (VF : Cerise Calixte) : Kaye

    Rebecca Ferguson (VF : Laura Blanc) : Morgana

    Angus Imrie : Merlin

    Patrick Stewart : Merlin (dans sa forme âgée)2

    Denise Gough : Mme Elliot

    Noma Dumezweni : Mme Lee

    Nathan Stewart-Jarrett : M. Kepler

    Mark Bonnar : M. Jeffreys

    Alexandra Roach : Mme Foster

    Genevieve O'Reilly : tante Sophie

    Adam Buxton : le guide à Stonehenge