Ilan ressemble à tous les garçons de son âge, il court les filles, aime la vie et les virées avec ses copains. Il est nous, nous sommes eux. Avant d’appartenir à une communauté, il appartient à l’humanité, au peuple des hommes, entré dans ce troisième millénaire qui devrait être spirituel. Comme nous, il succombe aux beaux yeux d’une fille, se laisse prendre au piège de sa beauté enflammée. Comme nous, il joue le jeu de la séduction, espoir d’un baiser et plus peut-être. Il ne reviendra jamais de cette rencontre. Ce soir-là il ignore que l’enfer des barbares ouvre ses portes et qu’elles se refermeront à jamais. Pour Ilan commence un calvaire qui dure 24 jours, un chemin de croix, le menant à un Golgotha où l'horreur absolue ne peut se nommer. Ce jour-là, nous aurions dû prendre garde, nous aurions dû comprendre que les ténèbres se refermaient sur une société qui pensait ses enfants à l’abri du pire. Ça commence dans le champ de la barbarie au nom de l’argent sale, et s’achève dans le refus de l’autre, dans l’antisémitisme. C’est une tragédie antique, elle plonge ses racines dans le sang et la douleur, dans la stupidité, la bestialité.
Quand cèdent les barrières de la raison et s’ouvre le mal sauvage, sans retenue. C’est 24 jours d’un hurlement sans fin d’un jeune homme ordinaire, sans autre espoir que construire la même vie que celle de milliers d'autres. En écho un autre hurlement sourd, balloté entre l’espérance, le désarroi, la peur, la mort, l’amour d'une mère, d’un père, d’une famille. L’histoire ne regarde pas la barbarie, car elle ne peut se regarder en face sans hurler à notre tour. Elle suit la douleur montante comme un tsunami qui engloutira tout d’une mère. Entre les coups de fil des bourreaux, joueurs imbéciles, incompétents, les recherches de la police, la traque avance au rythme des indices. Elle suit un père seul, interlocuteur cachant sa douleur - tenir pour l’espoir d’une libération, d’une fin ou le soleil éclaire une famille heureuse réunie. Le cinéma ,roi du mensonge, ne peut mentir et s’achève par le chaos et le néant.
Ilan ressemble à tous les garçons de son âge, il court les filles, aime la vie et les virées avec ses copains. Il est nous, nous sommes eux. Avant d’appartenir à une communauté, il appartient à l’humanité, au peuple des hommes, entré dans ce troisième millénaire qui devrait être spirituel. Comme nous, il succombe aux beaux yeux d’une fille, se laisse prendre au piège de sa beauté enflammée. Comme nous, il joue le jeu de la séduction, espoir d’un baiser et plus peut-être. Il ne reviendra jamais de cette rencontre. Ce soir-là il ignore que l’enfer des barbares ouvre ses portes et qu’elles se refermeront à jamais. Pour Ilan commence un calvaire qui dure 24 jours, un chemin de croix, le menant à un Golgotha où l'horreur absolue ne peut se nommer. Ce jour-là, nous aurions dû prendre garde, nous aurions dû comprendre que les ténèbres se refermaient sur une société qui pensait ses enfants à l’abri du pire. Ça commence dans le champ de la barbarie au nom de l’argent sale, et s’achève dans le refus de l’autre, dans l’antisémitisme. C’est une tragédie antique, elle plonge ses racines dans le sang et la douleur, dans la stupidité, la bestialité.
Quand cèdent les barrières de la raison et s’ouvre le mal sauvage, sans retenue. C’est 24 jours d’un hurlement sans fin d’un jeune homme ordinaire, sans autre espoir que construire la même vie que celle de milliers d'autres. En écho un autre hurlement sourd, balloté entre l’espérance, le désarroi, la peur, la mort, l’amour d'une mère, d’un père, d’une famille. L’histoire ne regarde pas la barbarie, car elle ne peut se regarder en face sans hurler à notre tour. Elle suit la douleur montante comme un tsunami qui engloutira tout d’une mère. Entre les coups de fil des bourreaux, joueurs imbéciles, incompétents, les recherches de la police, la traque avance au rythme des indices. Elle suit un père seul, interlocuteur cachant sa douleur - tenir pour l’espoir d’une libération, d’une fin ou le soleil éclaire une famille heureuse réunie. Le cinéma ,roi du mensonge, ne peut mentir et s’achève par le chaos et le néant.
Nous connaissons l’histoire, la fin qui horrifient la France entière, comment est ce possible, plus jamais cela, des mots déjà entendus ailleurs dans un temps que nous pensions révolu. Un, des millions, ce n’est pas le nombre, mais l’horreur de ce que certains sont capables de commettre. Alexandre Arcady choisit le point de vue de la famille et de la mère admirablement interprétée par Zabou et un Pascal Elbé dans le rôle du père, tous deux portés par le sujet. Il nous touche au plus profond de notre humanité. Il nous rappelle combien elle tient à un fil, combien nous sommes encore incapables d’éviter le pire. Tout cela au nom d’une idée toute faite que le premier imbécile venu prendrait pour argent comptant : les Juifs sont riches. C’est une communauté soudée qui paiera pour l’un des siens. Les dés étaient déjà pipés d’avance, la partie perdue.
Un, tous les Juifs ne sont pas des millionnaires, certains nous ressemblent, bouclent leurs fins de mois difficilement. Le film pointe une société où un groupe d’incapables, mal organisés, amateurs à la petite semaine, réussit à la plonger dans l’horreur. Leur quête, la course contre la montre pour sauver leur enfant pointe du doigt notre incapacité à imaginer le pire. Comment est-ce possible à notre époque d’assister à une telle infamie ? Comment un groupe de crapules, conduit par un meneur fou , en arrive à autant de barbarie ? Ces questions se posent encore aujourd’hui, nous n’avons toujours pas les réponses. Jamais le film ne tombe dans le pathos, même si la fin enfonce un clou déjà bien planté dans notre âme.
C’est au jour le jour, heure par heure, le cauchemar d’une famille. Imaginez plus de six cents appels, des demandes de rançon dont le montant change continuellement, des insultes, des menaces, des photos de son fils supplicié… Elle tient dans la tempête avec un seul espoir, tout faire pour le revoir vivant. C’est avant tout le supplice d’une mère, d’un père que nous ne souhaiterions à personne de subir.
Nous retrouvons un Alexandre Arcady inspiré dans sa mise en scène, entre les ténèbres où les rares images d’Ilian et de son calvaire prennent les couleurs de la nuit, de la brume où s’égare la dernière parcelle humaine des bourreaux. La famille se retrouve dans des ambiances de demi-clarté, comme si dans ce maelstrom diabolique entre ténèbres et lumière il existait un espoir. La caméra reste discrète, jamais de gros plans, elle demeure à une distance suffisante pour nous faire partager l’angoisse sans jamais violer l’intimité des personnages. Le résultat donne un film fort et prenant, nous oublions rapidement que nous connaissons la fin pour frémir, souffrir, emportés par cette famille et son chemin de croix.
Patrick Van Langhenhoven
Titre original : 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi
• Réalisation : Alexandre Arcady
• Scénario : Alexandre Arcady, d'après 24 jours : La Vérité sur la mort d'Ilan Halimi de Ruth Halimi et Émilie Frèche1.
• Production : Alexandre Arcady
• Sociétés de production : Alexandre Films et New Light Films
• Genre : policier, drame
• Pays d'origine : France
• Langue originale : français
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Distribution
• Zabou Breitman : Ruth Halimi
• Pascal Elbé : Didier Halimi
• Jacques Gamblin : Commandant Delcour
• Sylvie Testud : Brigitte Farell
• Syrus Shahidi : Ilan Halimi
• Alka Balbir : Yaël Halimi
• Éric Caravaca : Lieutenant Fernandez
• Audrey Giacomini : Mony
• Pauline Cheviller : Anne-Laure Halimi
• Olivier Sitruk : Raphy
• Kevin Elarbi : Karim
• Tony Harrisson : Youssouf Fofana
• Olivier Barthelemy : Jérôme Ribeiro
• Matthieu Boujenah : Johan
• Pierre Abbou : Lieutenant Dussault
• Emilie Caen : Lieutenant Barsac
• Marc Robert : Capitaine Garcin
• Sophie Tapie : Lieutenant Vogel
• Alexis Michalik : Lieutenant Joubert
• Donia Eden : Emma
• Philippe Hadjez : Lieutenant Menault
• Marc-Olivier Fogiel2
• Emmanuelle Bach
• Calvynn Wild : Zigo
• Frédérick Sully : Commissaire 93