The Woman King

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Un film de Gina Prince-Bythewood,
Avec Viola Davis, Thuso Mbedu, Lashana Lynch,

Genre : Historique
Durée : 2h14
États-Unis

En Bref

Là-bas, dans les feux de la savane, au bord de l’océan, un peuple défend le droit à la liberté et la fin de l’esclavage. Le nouveau roi Ghezo refuse désormais de vendre son peuple aux Européens. Nous sommes au dix-huitième siècle, celui des Lumières et de la Révolution. Le monde bouge et le temps de la liberté sonne pour tous les peuples. Le roi Ghezo, appuyé par ses fidèles amazones, les Agoji, choisit la voie de la résistance. Il ne versera plus aucun tribut ni aucun humain aux royaumes frontaliers et aux Blancs. La terrible générale Nanisca, future femme Roi, mène la lutte, entourée de ses fidèles guerrières. C’est l’heure du vent brulant qui repoussera les mauvaises âmes dans l’océan. C’est dans cette grande histoire d’un continent méconnu que s’inscrit celle, plus intime, de Nawi. C’est une jeune orpheline au caractère bien trempé comme le sabre des Agoji. Elle refuse d’épouser un vieil homme et se retrouve forte tête dans l’armée de la générale. Que vole le vent de la mémoire, que s’écrive le récit des héroïnes qui brisèrent les chaines.

Depuis quelques années, l’Occident fait table rase de ses vieilles idées coloniales et redécouvre tout un pan de l’histoire de l’Afrique et de ses grands royaumes. L’archéologie a permis, grâce à ses découvertes, de redonner ses lettres de noblesse à tout un continent. C’est dans ce contexte que s’inscrit The Woman King. Loin de se contenter d’être un film d’action donnant la part belle aux femmes, il développe tout un regard sur la fin de l’esclavage, le refus du Roi Ghezo de continuer un système mauvais. Le film s’appuie sur l’histoire pour tracer sa toile de fond. Certes, il privilégie l’action et la bravoure, s’accommodant du passé. La réalité est bien plus complexe et intéressante, montrant une Afrique qui se rebelle et affirme son identité.

C’est au seizième siècle que des populations se regroupent sous un régime autoritaire et créent le Dahomey. Cette jeune nation belliciste agrandit son territoire en absorbant certains pays limitrophes. Il prospère grâce à l’esclavage et plus et plus tard avec le protectorat français. Notre histoire se situe au début de son expansion. Il met en avant les Agoji, amazones guerrières redoutables, dans un récit romancé. Il dévoile le fonctionnement de ces unités particulières à travers plusieurs figures, la générale Nanisca, une jeune recrue forte tête Nawi, et Izogie, prêtresse guerrière. Pour une fois, The Woman King ne se contente pas de placer des femmes dans une situation de cinéma d’action.

Il propose un discours contre la discrimination, un regard féministe au sein d’une communauté dans une époque machiste. Il assume son côté blockbuster, déployant de belles scènes de bataille, des combats épiques et des moments plus tendres. La réalisatrice, Gina Prince-Bythewood, compose une mise en scène emportée par le souffle épique de la légende avec des plans inspirés. The Woman King se permet beaucoup de libertés avec l’histoire mais c’est déjà un pas de plus en avant dans ce regard nouveau des réalisatrices. En conclusion, voilà un bon film d’action qui sait mener le combat et la parole pour nous faire réfléchir.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a

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Edition :

    Titre original : The Woman King
    Réalisation : Gina Prince-Bythewood
    Scénario : Dana Stevens, d'après une idée de Maria Bello et Dana Stevens
    Musique : Terence Blanchard
    Décors : Akin McKenzie
    Costumes : Gersha Phillips
    Photographie : Polly Morgan
    Montage : Terilyn A. Shropshire
    Production : Maria Bello, Viola Davis, Cathy Schulman et Julius Tennon
Coproducteur : Dale Butler
Producteurs délégué : Peter McAleese
    Sociétés de production : TriStar, Welle Entertainment, JuVee   Productions, Jack Blue Productions et Entertainment One
    Sociétés de distribution : TriStar (États-Unis), Sony Pictures France (France)
    Pays de production : États-Unis, Canada
    Langue originale : anglais
    Format : couleur
    Genre : drame historique, épique, action
    Durée : 126 minutes
    Dates de sortie: 28 septembre 2022

Distribution
    Viola Davis : Nanisca
    Thuso Mbedu : Nawi
    Lashana Lynch
    Sheila Atim : Amenza
    Hero Fiennes-Tiffin : Santo Ferreira
    John Boyega : le roi Ghézo
    Adrienne Warren : Ode
    Masali Baduza : Fumbe
    Angélique Kidjo
    Zozibini Tunzi
    Makgotso M : Iniya

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