Wedding Nightmare

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Un film de Tyler Gillett , Matt Bettinelli-Olpin ,
Avec Samara Weaving, Adam Brody, Andie MacDowell ,

Genre : Horreur
Durée : 1h36
États-Unis

En Bref

La petite mariée ne se doute pas de la tournure que prend sa nuit de noces. Pour faire son entrée dans la famille, on lui propose un petit jeu. Elle doit tirer une carte qui valide son choix, échecs, nain jaune, tarot non divinatoire, etc. Elle aurait bien besoin du tarot divinatoire pour éviter de tirer la plus mortelle, cache-cache. Rien à voir avec celui de notre enfance, un, deux, trois, cachez-vous j’arrive ! Un mystérieux monsieur Lebeague a fait la fortune d’un ancien rejeton de la famille dans les jeux de société. Jusqu’à maintenant, rien de bien sorcier. Sauf que toute nouvelle venue dans la famille doit jouer à un jeu défini par une carte tirée au hasard. Il fait bien les choses. Quand vous tombez sur échecs, dadas, dominos, nain jaune, etc. Il les fait moins bien quand tombe cache-cache, l’objectif est de vous retrouver, vous capturer et vous sacrifier à Monsieur Lebeague. C’est une façon de le remercier de votre bonne fortune. La traque s’effectue armé d’engins hétéroclites un peu vieillots, mais mortels. La mariée doit tenir jusqu’à l’aube sinon la famille disparait. Cette fois le jeu s’emballe, mais pour qui ? La victime ? Le chasseur ?

Une fois que l’on comprend le principe, ça tourne vite à vide. En un mot, on se retrouve dans une variation des Chasses du comte Zaroff, de La maison maudite, avec une bonne dose d’humour. L’exercice est difficile, jouer sur le rire et vous foutre les jetons. Il existe peu d’exemples de réussite parfaits. Entre ange et démon il reste toujours un vainqueur. Alex de la Iglesia réussit peut-être parfaitement l’exercice comme dans El Bar. Les deux réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, scénaristes de V/H/S, The Baby et Southbound, étaient précédés pourtant d’une honnête réputation. Le huis-clos s’essouffle au bout de quelques cadavres, même pas dans l’armoire ! On se retrouve vite dans une lutte des classes avec Grace la mariée, au passé trouble, ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil.

En face, un gros tas de milliardaires au jeu tordu qui ont fait fortune dans les jeux de société. Le rire semble le plus souvent facile, loin de la parodie à la Scary Movie et la peur passe vite de l’horreur au film d’action pour finir sur une cérémonie satanique improbable. La mariée, Samara Weaving, était bien meilleure dans Mayhem. Andie Mac Dowell reste toujours aussi belle en mère démoniaque. La suite de la distribution joue le jeu des sept erreurs sur fond d’une famille qui, pour une fois, éclate. Entre l’amoureux toujours accro, les tire-au-flanc, les exaltés, les excités, les gaffeurs, chacun ne joue pas le jeu complètement. Au final, la partie accouche d’un film estival sympathique jouant des poncifs du genre. Il suffisait pourtant de retourner la situation avec une mariée mauvaise se rebiffant à l’image de Mayhem.

Patrick Van Langhenhoven