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affiche U235

U235

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Un film de Sven Huybrechts,
Avec Koen De Bouw, Thure Riefenstein, Ella-June Henrard,

Genre : Guerre
Durée : 1h42
Belgique

En Bref

Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour aider les Américains à fabriquer « Little Boy », un groupe de résistants belges récupère un vieux sous-marin allemand. Votre mission, si vous l’acceptez, convoyer une cargaison d’uranium U235 du Congo belge de Tintin jusqu’en Amérique. Pour mener à bien cette mission folle, le haut commandement compte sur un groupe de résistants marginaux, Les Moutons noirs. Ils ne font pas dans la dentelle de Bruges, leur crédo : dézinguer le plus de boches possibles. C’est la motivation qu’utilise leur chef pour les pousser à accepter la mission. Vous éviterez la flotte allemande et que les confinés ne s’étripent pas. Il reste deux problèmes, Nadine la fille de leur chef et un prisonnier allemand à bord. Autant vous dire que la petite virée vers l’Amérique ne sera pas de tout repos.    


Le film de sous-marins est un genre particulier possédant quelques pépites comme dernièrement Le chant du loup, A la poursuite d’octobre rouge, Abyss, Le Bateau, l’incontournable 20 000 lieues sous les mers, USS Alabama, U571, L’espion qui m’aimait un 007, La vie aquatique, Opération jupons. U235, avec son humour belge, s’inscrit comme une divertissante série B qui ne révolutionne pas le genre mais tient la plongée dans les profondeurs. Il nous rappelle un certain âge d’or du film de guerre. Nous retrouvons une équipe peu recommandable comme dans Les douze salopards. Le groupe de résistants, Les Moutons noirs rassemble les figures incontournables du genre, dans l’esprit des petits Mickey. U235 ne joue jamais la caricature mais plus l’inspiration. Pour la première partie, il n’est pas loin de l’esprit de la bande dessinée franco-belge. On aime cet humour noir avec ses héros entiers, souvent emportés par leur haine de l’ennemi.

La séquence d’ouverture est un petit bijou dans ce sens. La seconde partie, au sein des profondeurs, rejoint un terrain connu avec ses moments incontournables dans le silence des profondeurs. Il ne faudra pas sauver le soldat Ryan mais Nadine, la fille du chef. Entre les avaries, la haine du prisonnier que chacun veut flinguer, une séquence médicale haute en couleur, le spectateur ne s’ennuie pas. Vous rajouterez dans la marmite des torpilles, des ennemis mauvais comme des teignes, un mariage et plein d’autres surprises. Dans l’esprit de la série B, le rythme cache les maigres faiblesses du récit plus attaché à ses personnages qu’à la narration. On se prend d’affection pour ces âmes perdues que la guerre broie dans son chant de fureur. Le cinéma belge ne finit pas de nous étonner. Des âmes sombres aux éclats de rire, il se montre capable d’occuper tous les genres sans jamais faiblir. C’est avec plaisir, à l’image de notre septième compagnie que nous aimerions retrouver Les Moutons noirs dans de nouvelles aventures.

Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo : 16:9 compatible 4/3 format d'origine respecté 2.35
Langues Audio : français - Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Audiodescription, Sourds & Malentendants
Edition : Wild Side