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affiche Light of my Life

Light of my Life

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Un film de Casey Affleck ,
Avec Casey Affleck, Elisabeth Moss, Anna Pniowsky,

Genre : Science-fiction
Durée : 1h59
États-Unis

En Bref

Une étrange peste se propage touchant uniquement les femmes, laissant les hommes seuls et abandonnés. Les rares survivantes se retranchent dans des bunkers protégés comme les derniers trésors de l’humanité. Le reste de la population survit comme il le peut dans un climat de violence et de suspicion. Les hommes, en perdant les femmes, retournent à leurs instincts primaires pour la plupart. D’autres au cœur des villes résistent à la tempête en tentant de préserver leur humanité. Quelques-uns se dissimulent au cœur de la campagne, loin du chaos, espérant échapper à la menace. Rag et son père se retranchent au cœur de la forêt sous une tente loin des foules. Rag, sous ses allures de garçon, cache le corps d’une jeune fille qui deviendra une femme. Est-ce que l’on peut fuir indéfiniment sans que l’histoire ne nous rattrape pour le meilleur et pour le pire ?


Après un faux documentaire et des accusations de harcèlement, Casey Affleck préfère garder le silence en soutenant le mouvement Me Too. Il s’expliquera sur les deux accusations et nous livre cette parabole sur la condition de la femme. Depuis dix ans, il porte le sujet de cette fiction. Le film est un hommage aux femmes, sans doute une façon de répondre aux accusations de harcèlement. Certains dialogues sur le comportement des hommes vis-à-vis des femmes peuvent apparaître comme expiatoires. Que serait le monde sans elles ? Peu à peu il retournerait à l’état sauvage que le mâle primaire affectionne. Le peu d’humanité ne subsisterait pas bien longtemps, à l’image de cette ferme perdue à la fin du film. Des vieillards reconstruisent une communauté basée sur la foi et la bienveillance.

Un temps, le père et la fille trouvent refuge dans ce lieu. C’est l’ancienne maison des grands-parents du père, un havre de paix. Le chaos du monde ne tarde pas à les rattraper prouvant que l’on n’est à l’abri nulle part. La route menant à ce faux paradis est longue et semée d’embuches. Le voyage est l’occasion pour le père et l’enfant de se rapprocher, fusionner encore plus. Entre les deux, le fantôme de la mère persiste, comme un lien que le temps efface. Cette route vers nulle part est l’occasion de parler de la condition de la femme. C’est une leçon de survie pour une petite fille en plein devenir, quittant l’innocence de l’enfance. Elle entre de plain-pied dans l’enfer du monde. Le film s’ouvre sur une longue conversation, métaphore à travers l’arche de Noé de cette peste qui nous enlève la lumière de ma vie.

Double sens pour le titre du film, cette lumière représente la mère et la fille pour le père. Il prend son temps pour installer l’atmosphère du film, inspiré sans doute des réalisateurs qu’il côtoya. On sent l’influence de Kenneth Lonergan Manchester by the sea et David Lowery A Ghost Story. Light of my Life prend son temps dans une mise en scène aux couleurs de la nature et de l’hiver. Il nous rappelle aussi par son propos La route, Leave no trace et Les fils de l’Homme. C’est l’histoire d’une petite fille qui voudrait s’émanciper du poids parental mais qui ne le peut pas. On n’échappe pas au monde. Il finit par nous rattraper nous dit la fin. Le contexte post-apocalypse peu développé sert plus de décor. Le sujet du film n’est pas là, mais bien dans la relation père et fille. Pour sa deuxième réalisation, Casey Affleck se rapproche plus du cinéma indépendant d’auteur qui prend son temps pour balayer le fond. Il faut noter la prestation de la jeune Anna Pniowsky, remarquable, tout en sensibilité dans cette quête identitaire.

 Patrick Van Langhenhoven

Note du support : n/a
Support vidéo :
Langues Audio :
Sous-titres :
Edition :


Titre original : Light of My Life

    Réalisation et scénario : Casey Affleck

    Décors : Sara K. White

    Costumes : Malgosia Turzanska

    Photographie : Adam Arkapaw

    Montage : Dody Dorn et Christopher Tellefsen

    Musique : Daniel Hart

    Production : John Powers Middleton et Teddy Schwarzman

    Coproducteur : Geoffrey Quan

    Producteurs délégués : Michael Heimler, Whitaker Lader et Ben Stillman

    Sociétés de production : Black Bear Pictures et Sea Change Media

    Sociétés de distribution : Saban Films (États-Unis), Condor Distribution (France), The Searchers (Belgique)

    Budget : n/a

    Pays d'origine :  États-Unis

    Langue originale : anglais

    Format : couleur

    Genre : drame post-apocalyptique

    Durée : 119 minutes

    Dates de sortie  : 12 aout 2020

Distribution

     Casey Affleck : le père

    Anna Pniowsky : Rag

    Elisabeth Moss : la mère

    Tom Bower : Tom

    Timothy Webber : Lemmy

    Hrothgar Mathews : Calvin