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affiche Dieu Merci

Dieu Merci

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Un film de Lucien Jean-Baptiste ,
Avec Lucien Jean-Baptiste , Baptiste Lecaplain,

Genre : Comédie
Durée : 1h35
France

En Bref

Dieu Merci, c’est son nom, rêve d’une autre vie, finit de tirer les ennuis comme un mauvais goût dans le cœur. Il sort de prison pour des dettes qu’il ne pouvait plus payer. Il ne sera pas pris de nouveau à la gorge, même si de vieilles factures réapparaissent comme par magie. De retour chez la Mama, heureuse de voir son fils libre, il attrape sa vie à bras le corps. Cette fois, ses rêves ne lui échapperont plus, ils le porteront jusqu’au bout. C’est ainsi qu’il pousse la porte d’un cours de théâtre. Être ou ne pas être, telle est la question ! C’est beau de rêver, mais il faut bosser, payer les cours, apprendre le soir dans la petite chambre étroite son rôle et  peut-être s’envoler.

Dieu Merci retrousse les manches et se coltine des petits boulots à deux balles, intérim des rêveurs. Le prof lui colle Clément, 22 ans et l’insouciance en sautoir. Il est à tout l’opposé de son partenaire, se laisse porter par le courant. Viré de partout, il débarque sans prévenir chez Dieu Merci, sous prétexte de répéter tardivement. Véritable parasite, il s’accroche comme un coquillage marin à son rocher. L’autre a bien du mal à le virer et finit par céder sous la pression. Ils ignorent encore que l’orage qui arrive, les galères qui s’annoncent, les changeront à jamais. Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, les plus épouvantés reprenaient de courage ! (Le Cid) Ensemble, ils passeront la vague et rentreront au port, fiers d’avoir accompli leur rêve, ou pas. Pour le savoir, il vous faudra découvrir la fin de l’histoire.


Depuis La première étoile, et 30° couleur, Lucien Jean-Baptiste construit une œuvre où le rire et la tendresse font la part belle à la vie. Il confirme avec Dieu Merci toutes les espérances que nous placions en lui. Une fois de plus, c’est l’histoire d’un brave type au cœur grand comme le monde qui s’affranchit des obstacles pour donner un sens à sa vie. La famille, omniprésente dans les deux premiers films, est toujours présente, mais plus en retrait. Cette fois, ce n’est pas le retour aux racines comme dans 30°,mais ces rêves qui nous tiennent éveillés toute une vie. Dieu Merci est un peu plus autobiographique que les deux premiers, il raconte comment un brave garçon change de voie pour vivre son rêve. C’est en partie le parcours de Lucien Jean-Baptiste, Dieu merci pour nous, car nous gagnons un grand réalisateur.

Il reprend sa thématique principale, un homme perdu au cœur de son existence que les événements transforment et ramènent à l’essentiel, vivre heureux. Le père de La première étoile ou celui de 30° prenait conscience de l’importance de la famille. Cette fois, c’est aux choix que nous faisons qu’il s’attaque. Sorti de prison, soutenu par sa mère, Dieu Merci décide d’aller au bout de son rêve. Il ne peut lui arriver que de réussir. C’est une thématique que nous aimons bien. Ne jamais les laisser de côté, les vivre jusqu’à en mourir. Qu’importe l’échec puisque nous aurons fait de notre vie, notre propre choix. Il rajoute les thèmes que nous voyons émerger dans son œuvre, car c’est bien de cela qu’il s’agit. De film en film, reprendre les mêmes questions, les lisser comme le menuisier la planche, une œuvre que nous découvrirons une fois accomplie. Il aborde le partage, la rencontre avec l’autre qui finit par vous changer.

C’est Baptiste Lecaplain, jouant l’emmerdeur de service comme dans le film d’Édouard Molinaro. On aimerait bien le jeter dehors, mais il revient par la fenêtre, s’accroche, peut-être conscient qu’il vous transformera. C’est ce que finit par faire Clément. C’est avec plaisir que nous retrouvons Firmine Richard et toute la richesse de son jeu. Elle propose une nouvelle version de la mère antillaise. C’est incroyable sa capacité sur un même rôle à donner plusieurs variations s’appuyant comme un pianiste sur la note. Elle mérite que le cinéma français s’intéresse à sa personne et lui offre de grands rôles. Nous retrouvons aussi, comme dans les précédents, la discrimination, le poids du père, l’absence, la perte de l’enfant et la société face à l’autre, de couleur ou différent. Le rire se mêle à une réflexion sur notre société tout en finesse, sans jamais forcer le trait. C’est ainsi qu’au cœur du récit, il examine la difficulté du parcours de l’acteur débutant. C’est un regard juste où, entre son rôle à apprendre et des petits boulots en intérim, l’apprenti comédien teste déjà sa ténacité et sa volonté. C’est une belle comédie où l’on rit et renoue avec ses rêves de gosses, à partager sans restriction.

Patrick Van Langhenhoven

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    •       Titre original : Dieumerci !

    •       Réalisation : Lucien Jean-Baptiste

    •       Scénario : Grégory Boutboul et Lucien Jean-Baptiste

    •       Décors : Pierre Pell

    •       Costumes : Laurence Benoît

    •       Photographie : Colin Wandersman

    •       Montage : Sahra Mekki

    •       Son : Benjamin Rosier

    •       Musique : Fred Pallem

    •       Production : Aïssa Djabri et Farid Lahouassa

    •       Société de production : Vertigo Productions

    •       Société de distribution : Wild Bunch Distribution

    •       Pays d'origine : France

    •       Langue originale : français

    •       Format : couleur

    •       Genre : comédie

    •       Durée : 95 minutes

    •       Date de sortie : 9 mars 2016

Distribution

    •       Lucien Jean-Baptiste : Dieumerci

    •       Baptiste Lecaplain : Clément

    •       Olivier Sitruk

    •       Delphine Théodore

    •       Firmine Richard

    •       Oudesh Hoop

    •       Jean-François Balmer

    •       Michel Jonasz

    •       Édouard Montoute : le cuisinier