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affiche Ali a les yeux bleus

Ali a les yeux bleus

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Un film de Claudio Giovannesi ,
Avec Nader Sahran , Stefano Rabatti,

Genre : Drame psychologique
Durée : 1h34
Italie

En Bref

Ostie, l’hiver. Deux garçons de 16 ans, à huit heures du matin, volent un scooter, commettent un vol puis rejoignent leur école. Stefano et Nader : l’un est italien, l’autre est égyptien mais né en Italie, son meilleur ami. Nader a aussi une copine, Brigitte, mal vue des parents de l’adolescent, parce qu’étrangère à la religion musulmane. Mais il est un immigré de la seconde génération et les traditions, les interdictions, les prières à la mosquée lui importent peu. Ce qu’il veut, c’est jouir de tout et tout de suite. Alors qu’il rentre une fois de plus après minuit, sa mère le laisse dehors pour qu’il réfléchisse. Commence alors pour lui une semaine chaotique entre la périphérie et le centre, dans le métro, le long du Lido d’Ostie, au cours de laquelle il tente de comprendre sa véritable identité.

Giovannesi s’inspire d’un vers du poème de Pasolini, Profezia (Prophétie) : « Ali dagli occhi azzuri/uno dei tanti figli dei figli/scenderà da Algeri/su navi a vela e a rami » (« Ali aux yeux bleus/un des innombrables fils des fils/débarquera d’Algérie/sur des bateaux à voile et à rames »). Nouveau pauvre, il est l’héritier des ragazzi di vita et habite les mêmes quartiers déshérités de la banlieue romaine qui abritent aujourd’hui une société de plus en plus multi-éthnique. Nader, qui a les yeux noirs, les dissimule sous des lentilles bleues. Façon d’alterner deux regards et deux cultures, ses origines égyptiennes et son présent italien. Au cours de son errance à travers les espaces livides et dégradés de Rome et de sa périphérie mis splendidement en images par Daniele Cipri, directeur de la photographie attitré de Marco Bellochio, ce qui importe au réalisateur, c’est moins de concentrer l’attention du spectateur sur les diverses composantes culturelles de l’Italie contemporaine que de brosser le portrait des nouveaux jeunes immigrés et d’exposer les contradictions qui les habitent, à la limite de la schizophrénie.


Ostie, l’hiver. Deux garçons de 16 ans, à huit heures du matin, volent un scooter, commettent un vol puis rejoignent leur école. Stefano et Nader : l’un est italien, l’autre est égyptien mais né en Italie, son meilleur ami. Nader a aussi une copine, Brigitte, mal vue des parents de l’adolescent, parce qu’étrangère à la religion musulmane. Mais il est un immigré de la seconde génération et les traditions, les interdictions, les prières à la mosquée lui importent peu. Ce qu’il veut, c’est jouir de tout et tout de suite. Alors qu’il rentre une fois de plus après minuit, sa mère le laisse dehors pour qu’il réfléchisse. Commence alors pour lui une semaine chaotique entre la périphérie et le centre, dans le métro, le long du Lido d’Ostie, au cours de laquelle il tente de comprendre sa véritable identité.

Giovannesi s’inspire d’un vers du poème de Pasolini, Profezia (Prophétie) : « Ali dagli occhi azzuri/uno dei tanti figli dei figli/scenderà da Algeri/su navi a vela e a rami » (« Ali aux yeux bleus/un des innombrables fils des fils/débarquera d’Algérie/sur des bateaux à voile et à rames »). Nouveau pauvre, il est l’héritier des ragazzi di vita et habite les mêmes quartiers déshérités de la banlieue romaine qui abritent aujourd’hui une société de plus en plus multi-éthnique. Nader, qui a les yeux noirs, les dissimule sous des lentilles bleues. Façon d’alterner deux regards et deux cultures, ses origines égyptiennes et son présent italien. Au cours de son errance à travers les espaces livides et dégradés de Rome et de sa périphérie mis splendidement en images par Daniele Cipri, directeur de la photographie attitré de Marco Bellochio, ce qui importe au réalisateur, c’est moins de concentrer l’attention du spectateur sur les diverses composantes culturelles de l’Italie contemporaine que de brosser le portrait des nouveaux jeunes immigrés et d’exposer les contradictions qui les habitent, à la limite de la schizophrénie.

Ce que Nader doit combattre ce sont non seulement les pesanteurs familiales et religieuses mais aussi ses démons intérieurs afin de faire un meilleur usage de la nouvelle liberté qui lui est accordée.  Sept jours de vagabondage et de réflexion, de rencontres et d’affrontements pour trouver une identité entre deux cultures et transformer en richesse sa dualité.  Diplômé en lettres modernes en 2002, Claudio Giovannesi entame ensuite des études de réalisateur au Centre Expérimental de Cinématographie de Rome, qu’il termine en 2005.  Parallèlement il étudie la guitare jazz auprès du Saint Louis Music Center de Rome. A partir de 2002, il tourne des courts métrages et des documentaires parmi lesquels : Caino (2002), La banda (2003), L’uomo uccello (2005), Welcome Bucarest (2007). Il termine son premier long métrage en 2008, La casa sulle nuvole, film reconnu d’intérêt culturel qui raconte l’histoire de deux frères à la recherche de leur père et des liens du sang.  En 2009, il propose un documentaire, Fratelli d’Italia où il brosse le portrait de trois adolescents d’origine étrangère qui fréquentent le même établissement scolaire. Parmi eux, Nader Sahran que l’on retrouve dans son second long métrage, Ali ha gli occhi azzuri (2012).

Alain Claudot, comité de jumelage Reims- Florence

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