30 jours max

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Un film de Tarek Boudali ,
Avec Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Julien Arruti,

Genre : Comédie policière
Durée : 1h27
France

En Bref

Rayane est un jeune flic qui aimerait marcher sur les traces de son père. Le jeune homme n’est pas un cador, il aurait plutôt tendance à la gaffe et le courage lui manque parfois. Un soir de planque, il commet la bévue de trop et se retrouve sur la touche. Une mauvaise nouvelle le pousse à se dépasser, qu’importe le risque quand il ne vous reste que 30 jours à vivre. Rayane pourrait bien épater son petit monde et prouver qu’il est le digne héritier de son paternel. Pour l’instant, il doit trouver de l’aide et comment approcher le caïd de la cité. Il pourra enfin déclarer sa flamme à sa collègue Stéphanie. Il doit agir dans l’ombre pour ne pas se retrouver sur la route d’un duo d’inspecteurs branquignols. Tony et Pierre ressemblent plus à une caricature de loosers que de mode ou de Starsky et Hutch. Le Rat, la terreur du coin, n’a qu’à bien se tenir.

Après Epouse-moi mon pote, Tarek Boudali, repasse derrière et devant la caméra pour une comédie policière sympathique. L’humour trivial, sans finesse, comme le cinéma américain dont il s’inspire, arrive en bout de course. Nous ferons la même remarque que pour son premier film, une bonne idée ne fait pas tout. Très vite, Tarek Boudali revient à un cinéma plus banal pour une comédie ordinaire. Chacun fait sa prestation et s’amuse de situations rocambolesques, décalées, sur un fond de dialogues trash sans grande ambition. C’est dommage… La bande à Fifi avait bien démarré avec son Baby Sitting, proposant un cinéma dans la veine des frères Farelly et Jude Apatow, entre autres.

Depuis, elle ronronne et ne nous surprend plus, comme leurs ainés américains. On sourit, on pense à la cour de récréation quand nous jouions aux gendarmes et aux voleurs. José Garcia compose sans mal un scélérat de bande dessinée pendant que le reste de la bande surfe sur un scénario sans surprise. C’est peut-être que l’outrance ne fait plus recette au pays du Corona. L’énergie débordante de l’équipe et le plaisir à incarner des figures de pieds nickelés ne suffisent pas à redresser la barre. Au final, il reste une comédie cachant, dans sa course folle, ses défauts. Sans être déplaisante, elle nous fait sourire en attendant des jours meilleurs, un peu comme Mon curé chez les nudistes.

Patrick Van Langhenhoven