Cine-Region.fr
affiche Les sorties du 19 mai 2021

Les sorties du 19 mai 2021

___

Genre : Ciné région

L'Actu

« Le dernier voyage  » (1h30) de Romain Quirot

Premier long métrage de Romain Quirot qui développe ici son court métrage, « Le dernier voyage de l’énigmatique Paul W.R. » (2014), sélectionné aux Oscars. Dans un futur proche, l’astronaute Paul W.R. (Hugo Becker, révélé par la série « Chef ») est le seul capable de détruire la lune rouge véritable menace pour la Terre. Celui-ci, renonçant à sa mission, devient un homme traqué et s’enfuit avec Elma (formidable Lya Oussadit-Lessert), une ado rencontrée dans une station essence. Un film de SF français qui nous entraîne dans un road movie post-apocalyptique, et qui replonge le héros dans son enfance. A noter le très beau final.

 « L’étreinte » (1h40)de Ludovic Bergery

Premier long métrage de Ludovic Bergery, déjà scénariste et réalisateur de plusieurs courts et moyens métrages, mais aussi acteur. Margaux (Emmanuelle Béart), qui a perdu son mari il y a six mois, s’installe chez sa sœur et débute une nouvelle vie. Elle s’inscrit à la fac bien décidée à passer une maîtrise en littérature allemande. La jeunesse de ses camarades de fac lui redonne le goût à la vie et pourquoi pas à celui d’aimer, quitte à se perdre. Beau retour d’Emmanuelle Béart dans un premier rôle fort, qu’elle interprète avec profondeur et qui fait oublier quelques situations moins réussies.

 « Falling » (1h52)de et avec Viggo Mortensen / Label Cannes 2020

Premier long métrage écrit, réalisé et interprété par l’acteur américano-danois, Viggo Mortensen (il a également écrit la musique), « Falling » suit le parcours de Willis (Lance Henriksen) depuis ses jeunes années à ses 75 ans alors que son esprit commence à décliner. Son fils, John (Viggo Mortensen), qui vit avec Eric et leur fille adoptive, décide de l’héberger dans l’espoir de lui trouver une maison, proche de chez eux. Déjà autoritaire et cruel dans sa jeunesse, Willis est atteint de démence sénile. Le film est construit autour de flashbacks et des longues et intenses conversations entre le père et le fils. Si le rôle du fils est écrit tout en finesse et humanité, il est percuté de plein fouet par les crises de colère, de rage, empreinte d’homophobie, de racisme… germées dans un cerveau rongé par la maladie. Magistral !

 « Mandibules » (1h17) de Quentin Dupieux

Manu et Jean-Gab (Grégoire Ludig et David Marsais, créateurs du Palmashow), deux losers sympas mais pas très malins et sans le moindre sous, acceptent de convoyer une valise. Dans le coffre d’une voiture volée, ils découvrent une mouche géante et comme une évidence décident de l’apprivoiser ! Quentin Dupieux (« Au poste ! », « Le daim ») fidèle à son univers déjanté nous embarque dans une comédie hilarante et déchaînée ; dont la composition mémorable d’Adèle Exarchopoulos est le point d’orgue.

 « Slalom » (1h32) de Charlène Favier / Label Cannes 2020

Charlène Favier aborde dans son premier film les abus sexuels dans le monde sportif, dont elle a été victime elle-même. Pour autant son film n’est pas une autobiographie. Son héroïne, Liz Lopez (Noé Abita), vient d’intégrer une école de ski-études à Bourg-Saint-Maurice. Fred (Jérémie Renier), un ex-champion, va la coacher pour la hisser sur la première marche du podium. Livrée à elle-même, sans soutien familial - sa mère a accepté un job à Marseille et se donne bonne conscience en laissant des post-it – Liz, du haut de ses 15 ans, est séduite tout d’abord par Fred, pour finalement tomber sous son emprise. La réalisatrice nous livre le combat intérieur de cette toute jeune fille fascinée par son professeur qui abuse d’elle. Liz tente de lutter contre cette domination tant psychologique que physique. Scénario finement écrit qui explique le déni des jeunes victimes dans les affaires de violences sexuelles, et parfaite interprétation des deux protagonistes.

Animation :

 « On-Gaku : notre rock ! » (1h11) de Kenji Iwaisawa

Kenji, crâne rasé et vêtu de l’uniforme noir de son lycée, terrorise tout le monde par sa simple présence. Avec ses deux amis, il décide de créer un groupe (Kobujutsu), alors qu’aucun d’entre eux ne sait jouer. Malgré tout, ils vont se produire sur scène lors d’un festival de rock. Projet fou débuté en 2012, Kenji Iwaisawa adapte le manga de Hiroyuki Ohashi. Il nous livre une œuvre décalée et détonante, avec de beaux clins d’œil aux Beatles (telle la traversée du passage protégé d’Abbey Road et le spectateur dans la foule qui ressemble furieusement à John Lennon).

 « Le prince serpent » (0h59) d’Anna Khmelevskaya et Fabrice Luang-Vija – à partir de 10 ans

Programme de trois courts métrages d’animation : « Mille-pattes et crapaud » ; « Celui qui a deux âmes », César du meilleur court métrage d’animation 2017,  et « Le prince serpent » avec la voix de Guillaume Gallienne dans le rôle-titre. Trois contes qui font voyager le spectateur d’une forêt indienne, à la Mésopotamie antique en passant par le Grand Nord et explorent l’âme humaine autant que la ruse animale. Une animation en 2D savamment dessinée et mise en couleurs.

 « StarDog et TurboCat » (1h30) de Ben Smith – à partir de 3 ans

En 1969, le chien Buddy est propulsé dans l’espace et revient 50 ans plus tard dans un monde où les animaux sont détestés. Il rencontre un chat, Félix, et les deux unissent leur force afin de récupérer l’hyper lithium embarqué dans le vaisseau spatial. Ils deviennent StarDog et TurboCat et vont amadouer la seule fillette capable de les comprendre. Un film de super-héros en 3D divertissant pour les tout-petits.

 « Tom et Jerry » (1h41) de Tim Story – à partir de 6 ans

Tom et Jerry se retrouvent pour la première fois dans un long métrage avec prises de vues réelles. Tom poursuit toujours Jerry et les catastrophes s’enchaînent. Les gags sont écrits dans le même esprit que ceux des cartoons, les pièces montées sont là pour être dévastées et les éléphants ont toujours peur des souris…

Documentaire :

 « Ecoliers » (1h10) de Bruno Romy (6 avril)

Bruno Romy, fidèle complice de Dominique Abel et Fiona Gordon (« L’iceberg », « Rumba », « La fée »…) filme les élèves d’une classe de CM2 et son instituteur, dans l’école Victor Lesage en Basse-Normandie. La caméra s’est faite discrète et nous invite à suivre tout ce qui se passe dans une journée, de la photo de classe, au cours d’anglais en chanson, en passant par les devoirs sur table. Bruno Romy a filmé pendant une année et a mis deux ans pour monter ce documentaire où la parole est laissée aux élèves. Au jeu « Si j’étais un objet… », un enfant répondra : « je serai une lampe, parce que ça peut éclairer et comme cela on est jamais tout seul ! ».

Et aussi :

 - « Audacieuses » (1h) de Cécile Carré, Anthony Coveny, Laurianne Escaffre et Louise Condemi

- « Cannes court métrage » (1h20) de Teenu Nikki, Agnès Patron, Erenik Beqiri, Vasilis Kekatos, Nicolas Davenal et Vanessa Dumont, et Dekel Berenson

- « Demon slayer - Kimetsu no yaiba - Le film » d’Haruo Sotozaki

- « Envole-moi » (1h31) de Christophe Barratier

- « Faustine, apôtre de la miséricorde » (1h44) de Michal Kondrat / 20, 23 et 24 mai

- « Violet Evergarden – Le film » (2h20) de Taichi Ishidate

Véronique Regoudy-Bazaia